Prendre la parole en équipe, n’est pas si aisé même en étant convaincu de savoir comment motiver. Et pourtant, les regards se vident, l’attention s’évapore.
Pourquoi ? Parce qu’il s’adresse à une audience qu’il croit connaître. Pas à celle qui est réellement en face de lui.

Les 4 angles cachés qui sabotent votre leadership
Chaque fois que vous cherchez à exercer une influence, consciente ou inconsciente, vous passez par 4 filtres invisibles :
1/ Votre propre légitimité
Vous sentez-vous compétent et légitime ? Vos doutes transparaissent bien plus que vous ne l’imaginez.
2/ Votre perception de l’autre
Voyez-vous vos collaborateurs comme motivés, résistants, désintéressés ? Cette perception influence directement votre posture.
3/ La confiance supposée
Vous pensez que “vos équipes vous respectent”. Mais est-ce une réalité, ou une projection de vos croyances ?
4/ Vos attentes biaisées
Vous anticipez déjà comment la relation va se dérouler. Mais est-ce un scénario réaliste… ou un film que vous vous racontez ?
Ces filtres conditionnent vos mots, vos gestes, votre impact sans que vous en ayez conscience.
Le piège des “malfaiteurs cognitifs”
Comme l’explique le chercheur Thomas Sy, nous sommes tous des “malfaiteurs cognitifs”. Notre cerveau adore coller des étiquettes pour simplifier :
- “Celui-ci est motivé.”
- “Celle-là est difficile.”
- “Lui, il ne comprend jamais rien.”
C’est pratique… mais c’est un piège. Ces raccourcis vous rassurent, mais ils détruisent la qualité de votre leadership.
L’illusion fatale du leader
Trop souvent, un leader croit que son message passera parce qu’il “connaît son audience”.
Erreur fatale. En réalité, un leader n’existe que si les spectateurs valident son image à travers leur propre système de représentations.
Traduction sans filtre :
Peu importe ce que vous croyez dire. Ce qui compte, c’est ce que votre audience comprend.
Ce que vous devez faire avant de prendre la parole
Avant de vous adresser à vos équipes, prenez un temps d’introspection :
– Quelles étiquettes inconscientes avez-vous collées sur elles ?
– Et si elles étaient fausses, comment cela saboterait-il votre communication ?
Être leader, ce n’est pas parler plus fort. C’est parler plus juste. Et cela commence par identifier, puis neutraliser vos propres biais.
Moralité : si vous voulez être entendu, cessez de projeter vos représentations. Écoutez. Observez. Déconstruisez vos certitudes.
C’est ainsi que votre leadership devient crédible, respecté et suivi.